Rêves et passions

Rêves et passions

Les yeux dans les yeux

A peine le jour traversait-il les volets de bois de ma chambre, que je me trouvais déj?debout... La nuit avait ét?interminable, j'avais regard?la télévision Chinoise pendant des heures, pour tromper l'attente...

Il me fallait trouver un bus qui m'emmènerait jusqu'?Xizhou... étrangement il semblait encore une fois que seules les agences de voyages effectuaient ce trajet, comme si les locaux n'utilisaient pas de bus !.. Je serais les dents très fort, et tentait de contenir cette colère qui m'habitait depuis quelques temps...

Finalement c'est ?la porte Ouest que je trouvais le bus qui pour 5 Y m'emmènerait vers le Lac. C'est l?que je fit la connaissance de Jean-Noël et son amie Thaïlandaise, dont j'ai oubli?le nom... Deux personnes charmantes... Jean-Noël est Tha?Suisse.Le contact est très vite passe... Et tous les trois avions décid?de nous rendre au bord du Lac. Tout les deux cherchaient ?fuir Dali, moi je leur expliquait ma quête... nous avons beaucoup march?sans réellement savoir o?nous allions... De découvertes en découvertes, nous espérions rejoindre cette étendue d'eau de 58 km de périphérie...

Rencontre avec des pêcheurs, mais pas d'oiseaux en vue... j'interrogeai une jeune femme qui sur un chemin se promenait un appareil photo en main... elle était chinoise et parlait un anglais rudimentaire que son sourire rendait acceptable... Elle ne savait pas o?trouver ces oiseaux, mais demanda aux paysans qui labouraient leurs terres... Elle tenta de nous expliquer, puis tout en nous demandant d'attendre l? elle s'enfuit dans une course folle !.. Que se passait-il ? Nous la vîmes disparaître...

Dix minutes plus tard un Tuc-tuc apparaissait, laissant derrière lui un sillon de poussière. A l'arrière celle qui s'était enfuit... en réalit? elle était allée chercher un Tuc-tuc qui nous emmena vers notre destination. Pas question de payer. La demoiselle qui reprenait son souffle, descendit du Tuc-Tuc, discuta les prix avec ceux qui allaient nous emmener assister ?ce que nous espérions être une pêche... Puis s'excusa de devoir y aller, elle était pressée...

Elle est o?cette Chine renfermée que l'on m'a décrite ?.. Plusieurs fois déj? quand je cherchait un bus, on m'a dit le prix ?payer et pas davantage... Dire du mal de celui qui nous fait peur, est sans doute un moyen de défense... La Chine avance, et vite... Ce n'est sans doute pas le pays des droits de l'homme. Mais le pays dans lequel je vit est-il mieux ? Ne devrions nous pas décrocher des frontons des mairies ces panneaux o?l'on peut lire : Libert? Egalit? Fraternit?.. Ils ne veulent plus rien dire. La France est devenue pays de misère sociale, pays d'inégalit? et la fraternit?ne se retrouve que dans le fait d'offrir des billets d'avions en Aller simple pour nos frères et sœurs qui n'ont pas leur carte NATIONALE d'identit?..

A l'entrée du site, il fallait payer 120 Y pour un pacquage... Aaah que je n'aime pas ça... Mais avais-je le choix ? Oui celui de ne pas payer et de rentrer en France sans avoir su ce qu'il y avait sur ce Lac... 120 Y, une guide, un repas, des musiciens, et une partie de pêche...

Le repas était excellent, plus d'une dizaine de plats sur la table, tout les trois n'avons pu finir...

La guide faisait son maximum, mais sur les cormorans, elle n'aurait sans doute rien ?m'apprendre, quoi que...

Les musiciens et les danseuses me mirent mal ?l'aise, et ?ce moment-l? j ai préfér?plaisanter. Pas vraiment l'habitude de ce genre d'accueil...

Embarquement sur un bateau qui suivrait le pêcheur et sa femme... ?son bord, le couple avait embarque dix de ces oiseaux noirs, sur la rive une cinquantaine attendaient leur heure...

Doucement nos deux embarcations quittèrent le rivage. Ah quoi allions nous assister ?.. Je m'attendait au pire, et ce fut le cas. L'homme précipita un des oiseaux dans l'eau en le secouant dans tout les sens, puis le pose sur une longue perche de bambou flexible, le pêcheur entama un hymne ?la pêche... Jean-Noël et moi traduisions cette hymne par : Au merci dieux de capitalisme de m'envoyer ces trois touristes naïfs auxquels je vais soulager leurs poches !!!

Voila, nous étions bien en plein dedans, ce que je redoutais... puis il s'approcha du bateau... J'osais quand même lui montrer les photos que j'avais ramen?de France avec les cormorans. Il se montra très intéress? je fus surpris...

Son embarcation s'éloigna quelque peu, puis il mis les cormorans ?l'eau les uns après les autres... ce fut un vrai festival. Dix minutes plus tard, un vieux mâle, essaya de sortir de l'eau un poisson énorme qu'il n'arrivait pas ?avaler... D'autres tentèrent de lui ravir sa proie... c'est finalement avec une épuisette que le pêcheur pu récupérer l'oiseau et sa proie... Le poisson était énorme, et vivant... Je ravalais me salive... j'avais parl?trop vite. Même s'il y avait du folklore, ce bonhomme connaissait bien son affaire... d'autre prirent de menus fretins, puis une autre belle prise... Je vivais l'action avec les tripes, commentait en français, en anglais, pour Jean-Noël et son amie...

La pêche achevée, les cormorans reprirent place sur le bateau qui se rapprochait de nous... Instant touristes, et tout le monde pose avec les oiseaux ou le pêcheur... L'ambiance est conviviale. Je ne suis plus sur la défensive... Nous rejoignons la rive. Arrivés a terre, je vais voir le pêcheur, et lui demande si je peux, et sans avoir le temps de finir ma phrase, il m'invite a monter dans son bateau, et lorsque je m'approche des cormorans, il me laisse faire, et s'en va.... Totale confiance... Je suis bien... Jean-Noël et son Amie  Aom sont l? ils semblent apprécier ce partage imprévu... Le pêcheur revient, je sort de ma poche une photo de moi et des cormorans et des deux mains lui tend. Il semble ému et accepte cette offrande en me remerciant d'un signe de la tête. Quelques minutes plus tard, il revient avec une photo de lui qu'il m'offre... Le partage est la, et dans les yeux nous nous comprenons... il faut repartir... Je pense encore ?Pascal, et me dit que nous avons encore des choses a apprendre sur la complicit?entre nous et ceux qui en France sont considérés comme des vidangeurs d'étang...

Trouver un bus qui nous rapprochera de Dali, accompagner Jean-Noël et son amie jusqu'au bus qui les emmènera plus au nord...

La journée fut belle, riches de rencontres, Jean-Noël et ses plus de 20 000 km ?vélo ?travers le monde, son amie Aom  adorable avec un regard sur le monde tellement vrai, l'occasion d'une réconciliation pour moi avec la Thaïlande... Cette Chinoise qui nous a offert un voyage en Tuc Tuc, ce pêcheur qui avec sa femme nous a montr?ces talents, et celui de ces oiseaux...

Que ferais-je demain ?..

Pêcheur de rêves, étranges....



10/11/2009
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