Pas la langue, mais qui sont ces gens qui m entourent, me sourient et parfois me parlent dans une langue qui reste etrangere pour moi…
 
Un voyage autrement, un voyage etranger pour celui qui n a pas les clefs…
 
Le voyage se fait plus doux, plus facile…
 
Comme a chaque fois, il y aura ces quelques mots laissés sur le blog et tout ce que je ne pourais ecrire…
Tout ces moments que je raconterais aux uns et aux autres… et ceux que je garderais pour moi…
Toutes ces odeurs et ces maux de dos dans des bus avancant sur des routes que le caho a marqué a jamais…
 
Il y a tout ces paysages qui defilent, ces femmes au bord de la route qui cassent des cailloux puis les transportent dans une corbeille sur le haut de leur tete… Ces femmes qui marchent debout, la silouhette fine et l allure digne… Ces femmes a qui je souris et qui me le rendent bien…
 
Il y eut ces moments de partage sur le bateau entre Mandalay et Bagan ;
 
Ce matin là le reveil m avait sorti d un sommeil profond ou je voyageais sur le dos d un elephant… mes reves ont sû eux aussi me suivrent en Asie…
Il etait 3h45 et dans 15 minutes je traverserais pour la derniere fois cette ville qui comme toutes ces soeurs asiatiques ne me laisserait sans doute que peu de regrets de la quitter…
 
L homme etait bien la et m attendait pour m emmener sur le bord de l Iriwaydi…
 
Le froid de cette nuit la eut tôt fait de me sortir de ce semi coma…
 
Sur le bord du fleuve la nuit cachait les imondis qui le borde, mais une activite intense regnait deja… On y chargeait des sacs qui contenaient sans doute du riz…
Ce vieux bateau de bois dansait sur l eau tranquillement. Une invitation au voyage ?..
Sans doute.
 
Le dos courbe par le poids du sac, les traits tirés, j avancais avec prudence sur cette embarquation qui semblait accablée par son chargement…
 
Je devinais sous des couvertures la forme de corps innanimés… Sans doute ceux-là avaient passes la nuit sur le pont…
Je tentais de me faire une petite place, je n etais pas le seul voyageur… helas…
 
Beaucoup s etaient mis a l avant du bateau, la ou l on est le plus a l abris. Il ne faut sans doute pas pour cela se melanger…
Je me dirigeais plus au fond esperant pouvoir partager quelques instants privilegies avec ceux qui m avaient ouverts les portes de ce pays difficile. Ouvert ? Plutôt : entre ouvert…
 
Il y avait ces jeunes qui du lever au coucher du soleil n avaient eu d autres regards que pour leur tablette numerique… pas un mot, pas un sourire pour ces gens au grand Coeur…
 
Chacun son voyage, mais celui-ci ne serait certe pas le mien…
 
Allongé sur le pont envelopé dans mon duvet, bercé par le roulis de cette coque qui caressait doucement l Iriwaydi, je me noyais doucement dans un sommeil que seul le foid de la nuit viendra briser plus tard…
 
Le soleil eclairait doucement les rives du fleuve… quelques Ibis venaient se poser. Sous les couvertures, des silouhettes semblaient prendre vie doucement…
 
Elles etaient six… Six jeunes femmes, je les regardais d un oeil discret… après avoir echangé quelques mots entre elles, elles entamèrent le ritual du maquillage au tanaca…
 
Quelques sourires echangés, puis une complicité naissante entre Maude (une infirmiere francaise voyageant avec son compagnon) et les jeunes femmes transforma ce voyage…
Loin de ces voyageurs aux yeux rives sur leurs ecrans, il y avait en mode ce regard humain pose sur ces jeunes femmes…
Il y eu d abord quelques sourires, quelques tentatives d echanges verbales pas tres concluantes, puis ce moment ou les femmes se mirent a maquiller Maude, ces echanges de sourires, de nouriture…
Elles etaient belles toutes ensembles…
 
Le bateau avancait…
 
Quelques stops de temps en temps sur les rives du fleuve, des Birmans descendaient, d autres montaient, mais plus nous avancions et plus le pourcentage des locaux baissait…
 
Il semblait bien que peu de Birmans se rendaient a Bagan…
 
Le soleil avait lui aussi fini par nous fausser compagnie, et le commandant de bord, qui tenait la barre avec ses pieds etaient assisté de deux homes qui agitaient leurs lampes de poche a l avant du bateau. Nous nous etions pose une fois dans la journee sur un banc de sable. Ce qui avait effrayé les Birmanes et amuses ceux qui le sac sur le dos avaient compris… Mais le commandant avait ete impeccable et dans ce jeux avec le fleuve avait gagne au bout de quelques minutes…
 
L arrivée se fit de nuit a Bagan… Je crois que je n oublierais jamais ce moment la. Cette impression de ne faire parti que de ce troupeau de voyageurs aux poches pleines… Cette desagreable impression a peine ayant touché terre, qu ici on allait vous plumer. Aucun sourire, des gens qui crient et l obligation de payer 10 dollars us… Avant meme de se poser…
Les voyageurs s excitent, les birmans n ont d autre choix que d appliquer les regles… tout est dit. Maisje ne parlerais pas de ca ici…
L arrivée dans l hotel et le receptionniste qui me dit : je suis ici pour faire du Business… OK, je quiterais cette hotel demain… et demain j irais decouvrir cette endoit que l on dit magic.
 
A Bagan, plus de 4 000 pagodes…