Rêves et passions

Rêves et passions

Pie - Tangkok, 140 km en 12 heures.... le 25/01/2012

Depart de Pie a 17h00. Un mini bus, et pour une fois nous ne sommes pas complet... La route s annonce comme longue.
Le chauffeur roule vite, trop vite, mais pour une fois le volant est a gauche.
Coups de freins brusques et depassements hasardeux, il faut croire dans les autres usagers plutot que dans le chauffeur.

Entre deux crispations je fait le point sur cet etrange voyage.
Le bus s arrete et nous voila 17 dans un bus pour 10. Je prefere ça, plus dans les normes du pays.
Nous suivons le cours de l Iriwaydi, le soleil se couche, et moi je ne dormirais pas avant d etre arrivé...

18h30, premier chek-point. Une heure d attente. Tout les Birmans restent dans le bus... Je sort fumer quelques Red Ruby...

Je soupçonne la police de l immigration d attendre qu il fasse nuit noir avant de nous donner le feu vert poour passer. Un camion avec a l arriere des hommes en arme, le sac sur le dos, debout et dos a dos passe a vive allure. Ou vont ils ?...

La nuit est tombée, et nous avons l autorisation de partir.... Comme par hasard.

Je ne verrais donc rien de ces paysages de montagne...
A bord, tout le monde s'est envellopé dans des couvertures, sauf moi. J ai froid.

Puis rapidement un autre check-point. Cette fois tout le monde descend. L heure de diner. J achete un regime de bananes... Un partage plus tard dans le bus ?

Tous mangent des epis de mais boullis, et naturellement mon voisin de droite et la fille qui est devant moi me font une offrande... mais personne ne veut de mes bananes... elles sont pourtant tres bonnes. L hospitalite Birmane : on offre souvent mais on ose accepter...

Le pouvoir en place dit qu il faut se mefier de nous...
La route se fait plus cahotique, et le bus slalome entre les ornières, à ce jeu il est adroit et bougre...

10 chek-point au total, balancé dans tout les sens, je me cogne souvent la tête... Le voyage est difficile, les arrets frequents me plongent dans un froid insupportable... Ha l altitude, je n y avait pas pensé...

5h15, le jour n est pas encore levé et nous arrivons a Toungoke. Les chauffeurs de taxi sont là et ouvrent ma fenetre avant meme que le bus soit a l arret. Je n aime pas ca, je deteste cette cohue ou tout le monde me presse. Garder la face (savoir être). Je serre les dents, et finalement tiré par le bras dans tout les sens, je leur demande fermement avec un sourire forcé de me lacher.

Je marche dans les rues sans eclairage... Je trouve une Guesthouse, essaye de reveiller le gardien. Il dort. A cote de lui une bouteille de wisky. Je decroche une clef et me trouve une chambre...Un peu risqué, je ne sais pas si cet endroit est autorisé aux etrangers. Je suis las, et ne veux qu une seule chose : dormir...

Leve a 8h00, le gardien semble surpris de me voir descendre les escaliers, je lui dit que je n ai pas osé le reveiller...

J ai le droit de rester.... Ouff

Je vais aller faire un tour sur le marché (petites annecdotes, ils sont 5 en ce moment derniere mopi a me regarder taper mon texte).

Sur le marché comme tout au long de la journee, pas un seul voyageur.

Les sourires sont plus nombreux que jamais, et on me demade de les prendres en photo. Je m arrete, decouvre des produits que je ne connais pas. J achete des patisseries, j ai envie de sucre. Mais l huile de palme est toujours la. Une femme d un signe me demande de lui en offrir.Pas de problemes, des deux mains je lui temps cet espece de beignet tres gras. Elle rigole.. Elle jouait, moi aussi et elle est prise a son propre jeu...

Elle vends du riz, une chique a la bouche, les eclats de rires avec ses amis ensoleillent cet rue...

Je suis bien.
 
D étales en étales, je prends mon temps. Je traverse le pont de bambou (je ne suis pas rassuré, il n a pas l air solide, et dessous flottent des immondis) de l autre cote c est le village...

Tout le monde me regarde, je me sent parfois gêné, est-ce du voyeurisme quand la communication fait defaut ???

Retour sur le marché et la femme qui m avait demande un gateau se leve de sa chaise et me demande de m'assoir. Un changeur (qui vois toutes la journee des femmes apporter leurs bijoux en or, pour quelques milliers de Kiatts a son office a cote, il parle anglais, une aubaine..)

Je m adresse a lui, il est "mon traducteur"...

Attention, les femmes rient entres elles et je suis souvent devisageé. Que sont elles entrain de mijoter ?

Elles posent une pierre sur la table, je comprends. Atelier maquillage, tanaka...

Elles usent cette branche en la frottant sur la pierre avec un peu d eau. La pate blanchatre est prête, et de la main on me fait comprendre que c est pour moi. J accepte a une condition, que ce soit une d entre elle qui me pose cette pate sur le visage. Fou rire, eclats de rire... La femme du gateau sort de son echoppe et se tord dans tout les sens, elle eclate de rires, et finalemet me barbouille de tanaka en quelques secondes... Toucher la peau d un blanc n est pas banal...

Plus tard dans l apres midi j entends des airs rock Birman, des ballons sont accrochés dans la rue...
Curieux et attire par la musique je me dirige vers cette petite rue animée. On m invite a m'assoire à une table. Le marié en personne vient me saluer et me presente sa futur femme. Les deux ont l air heureux. On m offre a diner, mais personne ne s installera a ma table. Un cameraman et un photographe immortalise l instant, je pose avec le marié...

La nuit tombe, je vais diner... seul sans l etre vraiment...

Je repense a ce voyage, a ce couple francais qui s exprimait dans un anglais tres limite et face a cette difficulte de se faire comprendre, l homme dit a sa femme : laisse, ils ne comprennent rien, d un ton meprisant.

Peu de temps pour tout vous raconter... Je voudrais vous parler des rizieres, des forets detruites, des terres que l on ne cultive pas. Des jardins, des oignons, des echalottes, de l ail... et de tout ces legumes que je ne connais pas. Des racines que l on mange. L' absence d outils mecaniques. Des boeufs, des charues au socle de bois... Des palmiers seuls point de verdure de cette region a la saison sèche.
 
Dans quelques jours je serait dans le delta de l Iriwaydi, le grenier de la Birmanie, enfin si tout va bien.

Difficile d ecrire un paysage, alors au retour je posterais ici quelques photos...
 
Et si j essaye de partager avec vous quelques instants, ces moments sont des instants de moin avec les Birmans. Merci a ceux qui m ecrivent... Merci a MiMi qui reprend tout les textes, parce qu ici aucun accents et pas de point d exclamation ( mais preferes)

Merci a Daniele, Pascal, GiGi familly, Gabriel et Anne et aux autres...

La suite va encore etre tres aléatoire... Apres ce petit mail je vais aller a station de bus, mais les endroits que je vais visiter ont bien des Gusethouse mais interdites aux voyageurs. Alors je vais tenter de demander l hospitalite aux moines...

ça risque d etre interessant, et compliquer a la fois, mais j aime bien...

De tangkok

L etrange etranger
 


31/01/2012
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